Les autorités turques ont bloqué jeudi dernier l’accès au compte X du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, incarcéré depuis le 23 mars et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan. Son arrestation avait déclenché une vague de protestation inédite dans le pays, régulièrement ravivée par des manifestations organisées par le parti d'Ekrem Imamoglu. Ses partisans dénoncent une nouvelle tentative du pouvoir d'écarter le favori de l'opposition pour la prochaine présidentielle. Mais ce blocage s'inscrit dans un contexte plus vaste : celui de la censure des réseaux sociaux et de l'information indépendante ou critique du pouvoir en Turquie. A Ankara, Anne Andlauer